Inconscient ? Ou Subconscient?
L’inconscient est l‘objet par excellence qui fait problème dans le débat entre neurosciences et psychanalyse. Pendant un temps, il était totalement nié par les neurosciences, jusqu’à ce qu’elles découvrent les bases biologiques d’un inconscient. Cependant l’inconscient mis au jour par la neurobiologie est totalement différent de l’inconscient freudien qui forme le socle sur lequel repose la psychanalyse. En aucun cas la biologie vient ici valider ou même appuyer l’inconscient freudien. Au contraire, il s’agit d’une remise en cause directe de ce dernier au profit de l’inconscient dit cognitif.
Bref, il y a un inconscient de trop pour l’être humain !
L’inconscient freudien :
Il s’agit de l’ensemble des processus et des phénomènes psychiques (pulsions, désirs refoulés) qui échappent et déterminent la conscience. L’inconscient est l‘hypothèse fondatrice de la psychanalyse, qui n’aurait pas lieu d’être sans lui. Détruire l’hypothèse de l’inconscient psychanalytique, et la psychanalyse s’effondre.
L’inconscient, au même titre que la conscience, fonctionne avec ses propres mécanismes : la condensation (ex : lapsus) ; le refoulement (des désirs, des pulsions…) ; le déplacement (l’importance est donnée à un détail afin d’occulter l’élément réellement important) ; le compromis (ex : l’acte manqué). Ces productions mentales sont maintenues hors de notre conscience par la censure qui prend son origine dans notre éducation, les valeurs transmises par la société, notre expérience. Ces idées refoulées peuvent se manifester à travers des réactions non maîtrisées, comme le lapsus, voire engendrées des maladies mentales, comme les psychoses ou les névroses.
L’inconscient cognitif :
Il s’agit de l’ensemble des processus de connaissance (perceptions, souvenirs) qui échappent à notre conscience. La mise au jour de cet inconscient repose sur des expériences scientifiques et donc acquiert le caractère d’objectivité et d’universalité qui fait défaut à la psychanalyse.
L’observation révèle que nous avons des automatismes et entre autres, une mémoire procédurale.
Le concept de plasticité synaptique :
Lorsque nous vivons une expérience quelle qu'elle soit, il reste une trace dans notre cerveau. Cette idée de trace est déterminante à la fois pour la psychanalyse et les neurosciences. Les derniers résultats tendent à montrer que ces traces laissées par l’expérience dans le réseau neuronal modifie ce dernier. Donc notre réseau neuronal est sujet à des changements et ces changements ont lieu au niveau de nos synapses, voire même de zones du cerveau.
Pour Boris Cyrulnick (In de chair et d’âme, éd.Odile Jacob,2006):
- Nos chemins de vie se situent sur une crête étroite, entre toutes les formes de vulnérabilités, génétiques, développementales, historiques et culturelles, et les mécanismes de protection, de dépassement mis en place. À l'évidence, pour résilier un malheur passé, il faut justement avoir été vulnéré, blessé, traumatisé, affecté, déchiré...
- Il y a résonance, interaction entre l'hérédité et le milieu : nos transactions, au fil de notre développement, sont de moins en moins biologiques et de plus en plus affectives et culturelles.
- La biologie de l'attachement montre que nos formes de développements se font selon notre enveloppe sensorielle unique composée par les figures d'attachement spécifiques (donneurs de soins, personnages signifiants, institutions et récits culturels). Un même événement peut ainsi provoquer une catastrophe dans un certain contexte et aucune réaction à un autre moment.
Néanmoins, nous ne sommes pas égaux devant les malheurs de la vie ou même devant nos peurs primordiales. Nous sommes parfois capables de résilience ou de concilience, capables de donner un sens à ce qui nous est arrivé, à nos expériences malheureuses ou traumatiques, mais ce n'est pas toujours le cas.
En mode instinctif
Nous recherchons la sécurité et le contentement, en évitant la douleur ou les situations à fort risque d’échec. Cette quête « instinctive » est fonction de nos vécus : elle est donc unique. Elle peut aussi, en cas de trauma grave ou de choc post-traumatique, s’inverser, sombrer dans l’hypervigilance au point que la personne se sent en permanence menacée et inquiète. Elle subit alors un cortège de réactions émotionnelles et neurovégétatives très handicapantes : souffle court, mains moites, transpiration subite, arythmie cardiaque, nausée existentielles, détresse respiratoire, irritabilité, troubles du sommeil, colère, phobies ou détachement envers autrui. Tout est susceptible de raviver les souvenirs douloureux. Une récente étude de l’Université de Porto Rico, parue dans la revue Nature de janvier 2015, a démontré que le rappel de souvenirs traumatiques empruntait des circuits cérébraux différents ; un souvenir simple passe par l’hippocampe, transite par l’amygdale puis par le thalamus. La réactivation d’un souvenir douloureux, sept jours après l’événement, passe par le cortex préfrontal qui contrôle les émotions, puis par le thalamus - qui est en quelque sorte « le cerveau dans le cerveau » ou si on préfère une gare de triage neurosensorielle gérant nos sensations, nos capacités motrices, les états de conscience, de vigilance et de sommeil – pour être ensuite traité par l’amygdale qui gère les réactions émotionnelles, en particulier la peur. Nous ne sommes donc pas égaux devant nos traumas. Celles et ceux qui en souffrent ont grand besoin que nous en ayons conscience, et plus encore que leurs souffrances soient reconnues.
La neuroscience s'est même demandé si notre liberté n'était pas en réalité une illusion.
Les expériences menées par Benjamin Libbet et reprises depuis en s’appuyant sur l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) montrent que notre cerveau prendrait les décisions dans un laps de temps de 200 à 350 millisecondes avant que nous en ayons conscience. De là à dire que notre sentiment de libre choix est une illusion, il n’y a qu’un pas, que plusieurs neurobiologistes n’hésitent plus à franchir. Mais cela sonnerait le glas de l’idée de la liberté humaine, et avec elle celui de la responsabilité individuelle. Nous aurions alors à revoir notamment tout notre système judiciaire. Faut-il franchir le pas et s’accommoder d’un état de fait ? Ces expériences sont-elles suffisamment fiables ? Elles le sont, n’en doutons pas, mais comme souvent en science, c’est l’étroitesse du champ exploratoire qui fait problème. Nous avons bien, en vérité, un mécanisme inconscient d’ajustement au monde, une sorte de programme autonome qui nous permet de nous adapter à la réalité en évitant ce qui pourrait nous faire souffrir, nous mener à l’échec ou nous empêcher toute possibilité de fuite. Là, les décisions sont prises dans une sorte d’arc réflexe ; des suggestions nous sont proposées par notre cerveau ; en mode automatique, nous les suivons largement, ce qui n’empêche pas de les mettre en cause ni de faire un autre choix quand l’adaptation à la réalité est plus complexe, quand il nous faut réfléchir face à des enjeux éthiques par exemple. Nier cette réalité, reviendrait à définir le cerveau comme un ordinateur autonome-évolutif qui déciderait à notre place de tout à partir de nos expériences passées.
« Mais cette conclusion n’est pas satisfaisante. Parce que la créativité de nos dialogues intérieurs, l’irruption d’intuitions fulgurantes, de ressources insoupçonnées, de sentiments saisissants, voire de prémonitions ne proviennent pas de nos acquis et, surtout, comment pourrait-on affirmer que cette petite masse de matière grise aurait une capacité aussi élaborée de décision ? Dire « c’est le cerveau qui décide » reviendrait à dire qu’un ordinateur, capable aujourd’hui d'accumuler plus de données que le cerveau humain, saurait faire preuve de la créativité que nous exprimons à chaque instant. Cette interprétation n’est pas convaincante. Même pour la Science. (Thierry Vissac - mai 2012 in http://www.istenqs.org)»
Marc-Aurèle, l'empereur romain, régna à Rome environ 150 ans après Jésus-Christ. Il médita beaucoup sur le thème de la vérité. Il fut reconnu comme l'empereur romain le plus généreux et le plus consciencieux. Dans le texte de ses Pensées figure celle-ci :
" Ce ne sont pas les faits qui déterminent notre vie, mais ce que nous en pensons. Les pensées qui agitent l'esprit ou le cœur rendent telle chose bonne ou mauvaise. Ce sont vraiment les pensées qui déterminent notre vie. Mais il existe des pensées exactes et des pensées erronées. Ces dernières sont à l'origine des croyances erronées."
Deux psychologues, W. Backus et M. Chapian, se sont longuement penchés sur ces phénomènes. Voici ce qu'ils déclarent :
« Vous agissez selon ce que vous croyez. Vos croyances, qu'elles soient exactes ou erronées, sont donc les facteurs les plus importants de votre vie spirituelle et émotionnelle.
« Qu'est-ce qu'une croyance erronée ? Ce terme caractérise les choses parfois ridicules que nous nous imaginons. La souffrance que nous nous infligeons par un amour-propre blessé et des partis pris négatifs est terrible. Si le monde des sentiments connaît des bouleversements, si les comportements sont particulièrement imprévisibles, si l'on constate des troubles psychiques, c'est en grande partie à cause de convictions erronées... Des déclarations du genre : 'Quoi que je fasse, c'est toujours mal', ou : 'Je commets toujours autant d'erreurs', en sont des exemples saisissants... Si vous croyez à de tels slogans, c'est à des mensonges que vous prêtez foi. »
Peu importe que la chose à laquelle vous accordez foi soit vraie ou fausse, vous obtiendrez des résultats. Votre subconscient réagit à vos pensées.
Considérez vos croyances comme si elles étaient des pensées, et cela suffit. Sachez que vous pouvez vous transformer tout simplement en fournissant un nouveau négatif à votre chambre noire intérieure.
Surveillez ce que vous dites et bannissez les propos négatifs. Le subconscient n’apporte que ce que vous décrétez
« Je puis tout par la puissance de mon propre esprit subconscient ».
Ne permettez pas aux autres de penser pour vous. Choisissez vos propres pensées et prenez vos propres décisions.
Votre subconscient contrôle tous les processus vitaux de votre corps et il connaît la réponse à tous vos problèmes.
Avant de vous endormir, faites une requête spéciale à votre subconscient et faites la preuve de sa miraculeuse puissance.
Tout ce que vous imprimez sur votre subconscient s’exprime sur l’écran de l’espace en tant que conditions, expériences et évènements. Il faut donc maîtriser le scénario par la pensée.
Prends garde à ce que tu penses au fond de
Toi-même : c'est plus important que tout,
car ta vie même en dépend.
Proverbes 4.23 (Bible en français courant)
CF aussi la biologie de nos croyances formulée par Bruce Lipton.
Depuis peu, nous savons que la communication avec l'Univers, le champ, la matrice ou Dieu se fait à travers différents supports: les ondes gamma et scalaires, les protons, nos cellules, par le liquide céphalo rachidien, la glande pinéale et le cerveau.
- 1. Selon la neurologue Fabienne Picard l'insula serait impliquée dans un mécanisme de prédiction de la façon dont le corps va se sentir quelques instants plus tard. C’est elle qui nous indiquerait que faire si l’environnement a changé. Si la prédiction est correcte ou l’erreur négligeable, alors nous nous sentons bien. Dans le cas contraire, nous ressentons un malaise qui stimule une nouvelle recherche d’adaptation. La comparaison entre la prédiction et la réalité est donc permanente. L'insula est impliquée dans nombre d'émotions de base : la souffrance, l'injustice, la colère, la peur, le dégoût, le bonheur et la tristesse. C'est elle qui établit une carte du corps en temps réel.
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Notre cerveau pourrait donc fonctionner de manière quantique. Toutefois, une partie de notre conscience est liée à notre corps : elle n'est plus la raison triomphante : depuis le milieu des années 1990, en référence aux travaux du neurologue Antonio Damasio, la perspective s’est inversée : sans émotions, on déraisonne. Tout se joue dans le cortex préfrontal ventromédian, à la jonction de zones cruciales pour la logique et l’émotion, où, au moment de prendre une décision, des «marqueurs somatiques » récapitulent l’expérience acquise dans une situation comparable et nous aiguillent vers un comportement adapté. Une atteinte à cet endroit du cerveau nous rend incapables de prendre une décision appropriée et altère profondément nos relations sociales . « Cette région située en profondeur des lobes frontaux, de chaque côté de la ligne centrale séparant les deux hémisphères, nous permet de passer d’un affect à un autre tout en étant très impliquée dans le sentiment de plaisir et de renforcement positif. Les connections entre le cortex ventromédian et le système limbique sont très denses. Elles en font donc une structure idéale pour lier le conscient à l’inconscient et pour donner un sens à nos perceptions en les liant en un tout significatif. De plus, cette région est modulée de façon importante par les neurotransmetteurs impliqués dans la dépression. »
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Impossible donc de séparer la subjectivité de la raison, le conscient de l’inconscient. Nous ne pouvons correctement raisonner sans liens avec nos émotions. Une figure émerge toujours sur un fond : l’une et l’autre se conditionnent mutuellement dans une imbrication permanente. Mais à travers les ondes gamma, il y a bien un au-delà à l’immanence, à la simple conscience ancrée dans notre corps biologiquement conditionné. N’est-il pas grand temps de changer de paradigmes ? D’oser le libre arbitre qui est un pari sur le futur dans l’ouverture à ce qui n’est pas encore ? Nous aurions tout à y gagner car selon les études de Mme Tali Sharot, professeur en neurosciences et en psychologie à l’University interactifity College de Londres, l’optimisme est une caractéristique commune à 80 % de la population humaine. Les travaux réalisés par l’équipe du Pr Sharot en IRM fonctionnelle (technique d’imagerie du cerveau en action) montrent que plus une personne est optimiste et plus deux régions cérébrales particulières, impliquées dans les émotions (l’amygdale) et la motivation (le cortex cingulaire antérieur rostral), vont s’activer exagérément, comme si les bénéfices attendus étaient surestimés. En cas de mauvaises nouvelles ou de pronostic défavorable, le gyrus frontal inférieur gauche répond intensément alors que le gyrus frontal inférieur droit, normalement responsable du traitement des menaces, demeure moins actif et plus paresseux. La Pr Sharot pouvait ainsi affirmer «Nous avons découvert que le biais d’optimisme se maintient quoi qu’il arrive, car les gens corrigent plus sensiblement leurs prédictions en réponse à des informations positives concernant le futur qu’en réponses aux informations négatives.»
Notre cerveau est donc programmé pour nous aider à voir la vie en rose. Ce biais d’optimisme se répercute aussi sur la santé et le bien-être : l’espoir permet l’apaisement de l’esprit et du cœur, la diminution du stress et l’amélioration de la santé physique ; il augmente même tout simplement nos chances de survie.
Mais il y aura toujours - en temps réel - comparaison entre nos souvenirs dominants (heureux ou traumatiques) et la réalité rencontrée. En fait, dans ce cas de figure, le passé -présent - futur n'existe pas vraiment puisque tout est lu, scanné en fonction du passé qui sert de base pour nous adapter au présent et au futur via une prédiction qui sera automatiquement corrigée si elle ne correspond pas à nos attentes. Nous fonctionnons avec ce mécanisme automatique inconscient sensé évidemment nous éviter d'avoir toujours à peser le pour et contre, à faire des choix incessants. Toutefois, ce mécanisme inconscient limite très clairement l'adaptation au Futur. La plupart du temps nous vivons dans une sorte de remake du passé adapté au présent. Pour avoir un véritable choix, il faut oser se dégager du fonctionnement automatique de notre mental conditionné, voire même le re-conditionner autrement.
Toutefois, nous sommes aussi enclin à tout voir en noir. Voici le résumé des principales convictions à nourrir pour réussir à coup sûr à échouer :
- Nous avons salement besoin du malheur. Être malheureux est certes à la portée du premier venu. Mais se rendre malheureux, faire soi-même son propre malheur sont des techniques qu’il faut apprendre (idem pour être en conflit avec les autres).
- Pour assurer son malheur, il est bon de définir sa règle de vie comme étant soi-même et de s’y tenir mordicus, surtout en faisant la sourde oreille à la voix de sa propre raison qui pourrait nous en écarter.
- Il est conseillé d’utiliser la glorification d’un heureux passé (enfance, adolescence, etc.). De minimiser ce que peut nous apporter l’avenir, de sorte de n’être bien ni dans l’un ni dans l’autre. De bien ancrer toute chose dans le regret et la culpabilité fataliste : jamais je n’aurais dû, mais, désormais, il est trop tard. Quitte même à rendre le passé responsable de choses malheureusement positives. Et il convient enfin d’appliquer la maxime : il suffit d’insister (l’autre nom pour la névrose), de redoubler d’effort en toute chose surtout dans l’application de son malheur, sans jamais remettre en question le système, puisqu’il ne peut y avoir qu’une seule solution.
- Il est bon aussi d’acquérir la certitude que nous sommes livrés sans défense à des forces, des pouvoirs qui échappent à toute maîtrise, à toute conscience, d’y consentir en souffrant par eux sans retenue.
- N’oublions pas de recourir à la ruse de l’évitement : vouloir éviter ce qu’on redoute (ou une difficulté) est le plus sûr moyen de perpétuer la situation ou la difficulté redoutée. Cela concerne tout particulièrement notre perception du danger et de la bienséance.
- Le recours à la prédiction est aussi précieux : il faut et il suffit que nous soyons convaincus ou nous laissions convaincre par d’autres d’un événement imminent (ou d’une réalité injuste, etc.) parfaitement indépendante – soi-disant de notre comportement – pour qu’elle se réalise.
- Il peut être très utile de se fixer des buts utopiques (utopia= nulle part), en somme de s’efforcer de ne jamais arriver nulle part. Chacun comprendra que plus le but est élevé, noble, plus il demande d’efforts et de temps. Ne pas arriver est alors acceptable.
- Pour échouer, n’oublions pas de pratiquer la démolition des relations en semant toujours la confusion entre les faits (objets ou ressentis) et la relation (gain ou soupçon). La variante puritaine recommanderait ici de tout faire sans ne jamais en tirer aucun plaisir.
- L’un des musts consistera à se soumettre au paradoxe du « Sois spontané !», une variante du « Sois heureux !». Comment accomplir par la volonté ce qui devrait être spontané ? La confusion, soigneusement entretenue en doubles contraintes paradoxales, permet une fantaisie illimitée.
- Le piège de l’amour qui devrait être une liberté, alors qu’il réclame une fidélité (ou une constance), va nous aider aussi grandement. Il suffit de ne jamais accepter en toute simplicité et gratitude ce que la vie peut nous offrir à travers l’affection de quelqu’un, en se posant plein de questions, en restant vigilant et sceptique ; ça marche à tous les coups !
- N’oublions pas de pratiquer à propos de tout, mais tout particulièrement de l’altruisme, la stratégie du doute et celle du soupçon : il y a toujours des motifs moins avouables, moins nobles derrière de bonnes intentions ou de bonnes actions ! Dans la relation d’aide comme dans le dévouement, il y a risque de collusion : je voudrais être sanctionné, confirmé, dans la vision que j’ai de moi-même ou dans ce que je désire montrer. L’autre est alors désiré tel qu’il me le faut.
- L’opacité demeure un atout précieux : il s’agit d’affronter toutes les preuves du contraire en continuant de tenir ses avis, sa propre conduite pour évidente et normale ; ce sont les autres qui sont…
- Pour bien consolider l’enfer, il faut considérer la vie comme un jeu à somme-zéro dans lequel la seule alternative est de perdre ou de gagner. L’enfer y gagnera encore si nous considérons toute la vie comme un jeu à somme-zéro, en imaginant qu’on ne peut gagner tous les deux, qu’il faut vaincre l’autre pour ne pas se perdre soi-même, et qu’il est impossible de vivre en équilibre, en harmonie.
- En résumé, comme le disait Dostoïevski dans Les Possédés : L’homme est malheureux parce qu’il ne sait pas qu’il est heureux. Ce qu’il faut traduire par la situation est désespérée, et la solution désespérément simple !
1. Nous sommes en permanence reliés par des trous de verre à l’énergie du vide, à travers l’espace, par la rotation rapide de formes géométriques spécifiques qui affectent simultanément le corps et l’esprit d’un individu. C’est un véhicule qui peut aider le corps, l’âme et l’esprit, à accéder et à expérimenter d’autres niveaux de réalité ou de potentiels de vie. Elle permet d’accéder à de nouveaux niveaux de conscience et qui aide les humains à atteindre leur plein potentiel. L'élévation du niveau de rotations modifient notre cerveau, les glandes pituitaires et pinéale notamment, notre ADN et bien sûr les structures géométriques des corps émotionnel, mental et spirituel. Mais nos représentations du monde et nos convictions intimes vont déterminer ce que chacun peut recevoir en retour en fonction de la quantité de résistance émise à l’entrée des informations dans notre vie.
2. Cela ne peut se faire que par le biais d’une Conscience cosmique non localisée au cerveau. En fait, nous nous synchronisons avec un au-delà au réel, le divin, via une Conscience plus vaste, notre Âme sans doute, mais en tous cas à travers les ondes gamma et scalaires : on peut les teinter de sérénité, de reconnaissance et d'émerveillement, des ondes produites par le réseau neuronal du cœur ; cela nécessite, pour qu'elles émergent pleinement, un abaissement des filtres d’encodage de la réalité ordinaire issus de notre mental conditionné. Alors seulement, nous pouvons nous ajuster à la Dimension Source qui prendra ensuite le relais via notre Âme-Esprit ; Elle seule est en lien avec tous les possibles de l'Univers.
3. Cet ajustement se fait aussi par le centre neuro-cardio-vasculaire, par le chakra du cœur.
Le cœur génère un champ électromagnétique rythmique le plus puissant et le plus étendu de l'organisme. Par rapport au champ électromagnétique produit par le cerveau, la composante électrique du champ du cœur est d'environ 60 fois supérieure à l'amplitude qui imprègne chaque cellule dans le corps. L'élément magnétique est environ 5000 fois plus puissant que le champ magnétique du cerveau et peut être détecté à quelques mètres du corps avec des magnétomètres sensibles. Les nombreux oscillateurs biologiques de l'organisme vont se synchroniser sur cet oscillateur majeur qui va influencer par les ondes gamma toutes les molécules constitutives de l'organisme ainsi que les réactions chimiques dans lesquelles celles‐ci sont impliquées.
4. Nous recevons également par la Conscience cosmique quelque chose de l'ordre de la tendresse, en tous les cas le sentiment d'être à la maison, dans notre vraie dimension d'être connectée avec le Tout. Cet ajustement ne réclame aucune tension volontariste : juste un consentement, un libre abandon confiant qui puisse laisser venir l'Aide et la Présence divine. Nous recevrons de l'aide si nous la désirons et la demandons, et certainement pas si nous disons vouloir nous débrouiller tout seul!
5. Nous échangeons en permanence, à chaque moment, des informations avec le divin (la Singularité, le vide quantique, la divine matrice, etc.) : nous lui en donnons et nous en recevons en retour. L'échange d'information se fait donc en permanence vers l'intérieur et vers l'extérieur à la vitesse de la lumière. Ce champ magnétique définit aussi le fonctionnement de la conscience qui n'est évidemment pas localisée dans le cerveau ; c'est une antenne en connexion avec un champ, et l'interface se fait via le liquide céphalo-rachidien qui oscille à certaines fréquences.
Cela pourrait expliquer le phénomène attesté du SUPER MOI:
Il y a au fond de nous un génie inconnu, comme aime à le proclamer le psychologue Ian Wilson, docteur de l’université de Bristol. Ses recherches lui ont permis de dire : Les expériences faites sous hypnose montrent que notre mémoire retient la moindre phrase de tous les livres que nous avons lus. Elle ne la restitue que quand un mystérieux « génie » qui se cache au fond de nous le décide. Ce même génie, ce « super-moi », est capable, dans des circonstances précises, d'exécuter en une seconde des calculs qui embarrasseraient le plus puissant des ordinateurs. N'est-ce pas lui aussi qui dicte littéralement leurs livres à des écrivains ? Parfois même pendant leur sommeil ! Et qui accomplit chez certains enfants, pourtant autistes et handicapés, des performances musicales déconcertantes ? C'est ce génie prodigieux, caché au fond de nous, qu'étudie le psychologue anglais lan Wilson dans son livre "Le super-moi, l'inconnu qui m’habite », paru aux éditions Tsuru. Face aux témoignages étonnants recueillis par l’auteur, il est permis de se demander si ce super-moi ne serait pas la part immortelle de notre âme. Ou serait-ce cet « ange gardien dont nous parle la tradition chrétienne ? Ainsi par exemple, un jeune nomme du Somerset, éprouvait des difficultés d'élocution et avait un Qi peu élevé. II possédait un don, le calcul calendaire, consistant en la capacité de donner immédiatement, avec une précision sans défaut, le jour de la semaine (lundi, mardi, etc.) de n'importe quelle date fournie, même des siècles auparavant ou des décennies dans le futur. Lorsque les journalistes de la B.b.c. testèrent ses capacités, David donna le bon jour de la semaine à chaque fois, même lorsque la date se situait dans un futur lointain, comme pour le premier jour de mars 2044, un mardi. Lorsqu'on lui demande quelles années le 30 septembre tombe un samedi, il répond facilement : « 1978, 1972, 1967... II n'est pas le seul autiste à posséder cette faculté étrange. Aux Etats-Unis, le psychiatre William Horowitz a écrit sur le cas de vrais jumeaux d'âge adulte, Charles et George, capables de la même performance, avec une souplesse encore plus grande. Tout comme David, Charles et George ne peuvent fournir aucune explication sur la manière dont ils parviennent à donner leurs réponses, à par un « Je sais ».
Notre super-moi se révèle étonnamment créatif du point de vue littéraire et scientifique. Chez un savant, cette entité cachée est capable de trouver la solution de problèmes déroutants pour la conscience ordinaire. Pour un romancier ou un poète, elle sait construire des récits ou des poèmes dont l'originalité semble défier les capacités de cette même conscience. Ses pouvoirs naturels de calcul sont stupéfiants, comme l'ont prouvé les prodiges mathématiques. Le super-moi donne la preuve que nous absorbons et que nous retenons même les détails les plus infimes de notre existence, jusqu'au contenu de pages que nous nous sommes contentés de feuilleter. Pourquoi un tel mécanisme ? Quelle est l'utilité de cet enregistrement de notre existence, qui serait comme celui d'une boîte noire à laquelle nous n'aurions accès que quand elle le décide ? D'un point de vue religieux, certains pourraient considérer les pouvoirs du super-moi comme étant ceux d'un être supérieur. Peut-être un de ces anges gardiens dont parle la tradition chrétienne, qui nous guiderait et nous aiderait dans les circonstances critiques. Se pourrait-il aussi que le super-moi soit notre vrai moi, ce que la Science Unifiée appelle la Conscience Universelle, en dehors du temps, supérieur au corps physique, qu'aucune altération subie par le corps physique ou son cerveau ne saurait éteindre ? Est-ce notre part éternelle ? L'ère scientifique dans laquelle nous vivons s'est progressivement détournée de l'exploration de notre être intérieur, peut-être parce que nous ne sommes pas censés connaître ces données.